Procès ayant opposé Amra au Duché de Normandie (Domaine Royal)
Amra était accusé de trouble à l'ordre public.
Le jugement a été rendu
Enoncé du verdict
Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.
"Cronos sourriait sous son heaume. Non seulement la femme n'apportait pas jugement elle-même, un vieux valet parlant à sa place, mais ce-dernier indiquait sans gêne que le procès ne serait pas suivi jusqu'au bout par l'accusé.
Cette femme pédante tombait hélas sur plus fort parti qu'elle. Cronos ne se gêna donc pas pour répondre sur un ton froid et détaché."
Vieil homme, tu diras à ta maistresse que tourner le dos au puissant et redoutable Vicomte Noir Cronos d'Yvetot, Pair de France et Juge de Normandie, est sans doute plus grand affront que de condamner une baronne un peu étourdie.
Les témoignages qui ont été faits icelieu ainsi que les preuves déposées sur mon bureau par la maréchaussée sont accablantes. Je ne peux que reconnaistre dame Amraa coupable de trouble à l'ordre public pour infraction au blocus établi.
Dites-lui bien, vieil homme, que la trêve n'est pas un temps de paix mais une pause dans un conflit, par définition, et qu'en conséquence le blocus est toujours actif.
Nous condamnons donc l'accusée à 5 écus d'amendes, sommes doubler pour avoir oser quitter la Normandie avant la fin de son procès et ainsi de ne s'être défendue en personne au Tribunal.
L'envie de me manquerait de lui donner une amende bien plus forte pour lui apprendre le respect envers les gens d'un rang plus haut qu'elle mais je me dois d'afficher une certaine égalité dans mes peines. Ainsi vostre maistresse, vieil homme, partagera la même sanction que les vulgaires pécores qui pénètrent en Normandie sans autorisation, parce qu'ils ne savent pas lire.
Dites-lui tout de même de transmettre mes salutations à son époux. Et avisez-vous de ne plus vous exprimer en breton icelieu.
Cronos d'Yvetot
le 6ème jour d'août
Le prévenu a été condamné à une amende de 10 écus.
Acte d'accusation
Votre honneur,
Le 30juillet 1456 la personne nommé Amra a violé la loi sur le blocus,vu par le guet d'honfleur nous vous écoutons méssire
Procureur gnaaz
Le 31 juillet 1456
Première plaidoirie de la défense
Une petite cours était aux côtés de Dame Amra de Penthièvre alors qu'elle pénétrait dans l'enceinte vénérable du palais de justice du comté de Normandie, signe de son appartenance à la haute noblesse bretonne. La prestance dont elle faisait preuve laissa toutes les personnes présentes bouche bée. C'est calmement qu'elle alla s'assoir dans le box des accusés, accompagnée d'un homme d'un âge avancé, tandis que sa cours s'installait dans les travées du tribunal. C'est l'homme qui se leva et qui se dirigea à la barre lorsque la Baronne de Pont Aven fut appelée à la Barre. Il commença
Messire Juge, messire procureur,
Je représente Dame Amra de Penthièvre ici présente, Baronnez e Pont Aven, actuel rectrice de notre Université, plusieurs fois maer e Gwenned et e Rhoazon, Kanaderer Breizh, barnerer Breizh, ambassadrice et bien d’autre choses encore, la liste serait trop longue, épouse de Gomoz de Penthièvre, notre honorable et respecté ancien Grand Duc e Breizh, Duc e Pentevr, dont nous vous ferons grâce de ses différents postes de peur d’endormir cette cour.
Vous n'êtes pas sans savoir, messires, qu'une trêve entre nos deux nations a été signée et que des négociations vont voir le jour sous peu, cet équilibre est encore très fragile. Je ne suis pas certain que mettre en procès l'une des figures les plus emblématiques de Bretagne soit de nature à solidifier les relations entre la France et la Bretagne, alors que c'est cela même qu'appelle de tous ses vœux Dame Amra ici présente.
Je pense même qu'un abandon des poursuites envers elle serait un signe fort et un premier pas vers une normalisation des relations entre Normandie et Bretagne, tandis qu'une condamnation serait un camouflet aux heures de négociations qu'il a fallu pour aboutir à cette trêve...
Merci de m'avoir écouté.
Le vieil homme retourne s'assoir aux côtés de la baronne. Un signe de sa part, et il se releva confus.
J’ai failli omettre un détail, la Baronne est attendue rapidement en Bretagne, ainsi s'excuse-t-elle d'avance auprès de vous, mais elle quittera votre territoire dés ce soir.
Réquisitoire de l'accusation
je le conçois mais vous devez demander les accès alors vos rang non aucun effet ici,vous êtes en tord vous ignoré pas les loi,alors 5écus d'amende devrai suffire
Dernière plaidoirie de la défense
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
L'accusation a appelé Jobas à la barre
Voici son témoignage :
*Votre Honneur,
cette pauvre femme portant à bout de bras son fils pour rentrer en Bretagne est effectivement coupable d’en être originaire.
Je dois avouer que la correspondance que nous avons échangée au sujet de son passage en Normandie était bien plus courtoise et avenante que bien des courriers de Normands.
Or donc je ne puis nier son appartenance au duché voisin et antagoniste, mais déclare à sa décharge qu’elle n’a commise aucun délit et s’est montrée polie, affable et respectueuse envers chacun dans notre village.
Pour l’avoir à maintes reprises répété, j’ai toujours du mal à faire un procès pour simple questions d’origine, mais je ne suis pas la loi et encore moins son bras.
Que justice soit faite et pendant que nous blâmons les Bretons de passage sans aucune intention malveillante, les escrocs, spéculateurs et autres esclavagistes peuvent s’en donner à cœur joie.*
Jobas sûr d’un jour se faire taper sur les doigts pour insubordination retourne à sa place.
Accueil 