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 Situation tendue en Flandres (sept 54)

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Julik
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Julik


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MessageSujet: Situation tendue en Flandres (sept 54)   Situation tendue en Flandres (sept 54) EmptySam 14 Oct - 15:15

Citation :
2006-09-05 21:51:44
Situation tendue en Flandres

BRUGES (AAP) – Il y a quelques jours, plusieurs nobles Flamands étaient venus à Paris pour dénoncer l’intention du Comte Kristof de faire quitter à son Comté le Royaume de France pour entrer dans le giron du Saint-Empire.

Le 30 août le Comte d’Armentières, Lilin de Cassel, avait demandé audience auprès de Sa Majesté Lévan III. Il était accompagné de nombreuses personnes issues de la noblesse flamande. Leur but était d’attirer l’attention des autorités royales de France sur les envies du Comte Kristof de rattacher les Flandres au Saint-Empire.

Lilin de Cassel a notamment déclaré : « Nous nous permettons de vous solliciter, car l’heure est grave sur vos terres flamandes. Moult preuves ont été réunies. Elles sont accablantes. Le Comte que vous avez investi du pouvoir de diriger le noble Comté de Flandres se parjura sous peu. Par ce parjure, il se révèlera être un triste sire félon à votre couronne. Ses desseins sont noirs et à l’encontre de son serment d’allégeance. Il a pour volonté de faire sécession complète des terres flamandes qui sont vôtres pour rejoindre le Saint-Empire Romain Germanique. […] Pour le bien des Flandres et des habitants du Comté, nous vous demandons d’agir en punissant le Comte dont les intentions sont félonnes et de placer un superviseur au sein du conseil flamand afin que la concorde et la prospérité retournent sur ces bonnes terres du nord. »

Peu de temps après, le Comte de Flandres Kristof s’est adressé à la population : « Vous tous, ici présents, êtes assaillis de peur et de trouble car l'on vous a fait croire mille calomnies et mensonges. […] Oui, j'ai osé mettre ma sueur et mon sang à la construction d'un avenir différent, où nous n'aurions plus à craindre d'être les pions des conflits meurtriers qui secouent la France, où part deux fois nous avons dû envoyer des troupes, mais où nous serions a l'abri de ces guerres qui je le répète ne sont pas les nôtres ! Et comment ? en avançant l’hypothèse d'un rattachement au Saint-Empire, dont la Diète s'est prononcée en faveur de notre rattachement et est prête à nous offrir protection et également financement pour payer petit à petit notre dette de 300’000 écus. »

En outre il a insisté sur le fait que pour l’heure il ne s’agissait que d’un projet et que rien de concret n’avait été fait.

Le Roy de France a réagi par l’intermédiaire de la Pairie, qui par la voix du Comte de Jublains, Nakuneuil, a déclaré au peuple de Flandres : « La cour des Pairs de France réunie ce 3 septembre de l’an de Pâques 1454, à la demande de la Noblesse Flamande, a arrêté la décision suivante : Le Prince Biquette, premier Comte historique des Flandres, vous est proposé comme observateur de la Pairie au sein du conseil Flamand. Il aura pour charge d'aider à maintenir le calme et le respect des serments de féodalité envers le Roy de France.
Nous vous annonçons par ailleurs la mise en accusation du Comte Kristof, pour Haute Trahison à la Couronne et sa comparution future devant la Haute Cour de Justice Royale. Jusqu'à ce que le jugement soit rendu, il peut garder possession de sa charge. »

Après avoir annoncé « l'abandon de toute hypothèse de rattachement au Saint-Empire puisque le peuple s'est exprimé dans ce sens » le Comte Kristof a aussi appelé le peuple flamand au calme, déclarant encore : « J'affronterai la Pairie et le Roy et j'insiste sur le fait que je suis le seul responsable, et je ne permettrai à personne de mettre le conseil en cause. »

L’annonce de la venue du Prince de Condé en observateur au conseil comtal fut mal perçue par une partie de la population flamande, non seulement parce qu’elle estimait que c’était là un acte d’ingérence inexplicable, mais aussi parce qu’elle mettait en doute son impartialité.

Biquette a tenté de rassurer la population en s’adressant à elle : « Nous avons reçu des éléments concernant une prétendue félonie du Comte Kristof suffisamment convainquants pour qu'il soit traduit devant la Haute Cour de Justice du Royaume. […] Si le Comte Kristof est innocent de ce qu'on l'accuse et si le conseil fonctionne parfaitement comme vous semblez le dire, ce que je suis prêt à croire, il me semble que vous n'avez rien à cacher à la Pairie et au Roy. […] Il ne s'agit en aucun cas d'interférer dans les discussions du conseil, de prendre des décisions à la place du Comte ou d'ingérer de quelque manière que ce soit dans la vie politique flamande, juste d'être prudent. Concernant le choix de ma personne, il semblerait que certains aient des suspicions. […] Néanmoins, si le conseil flamand préfère qu'un autre Pair de France disponible prenne ma place, la Pairie accèdera à cette demande.

La Pairie a en outre écrit à la Diète Impériale pour lui signifier son étonnement d’avoir eu à apprendre que le Saint-Empire s’était proposé d’offrir protection et aide financière à un Comté français. Précisant encore que l’acquisition d’un Comté français pouvait être considérée comme un acte de guerre. La Pairie a demandé à la Diète d’expliquer ses agissements.

Dans le même temps, le Maréchal d’Armes Impérial, le Duc Craven, fut invité à se rendre à Paris pour y rencontrer la Reyne Catherine Victoire d’Appérault et le Surintendant des Finances, le Duc Juju. Le Duc Craven fut accompagné depuis les Flandres, où il assistait à un baptême, par le Procureur Général du Roy, la Vicomtesse Lancelote, et ce sur ordre du Grand Connétable de France, le Duc Thierry.

Le Duc Craven est suspecté d’avoir été le principal interlocuteur du côté impérial du Comte Kristof lors des négociations de l’éventuelle rattachement des Flandes au Saint-Empire. Pour l’heure aucune communication officielle des autorités royales n’a été faite concernant les éventuelles déclarations du Duc Craven et aucune preuve de son implication n’a été fournie. Il semblerait en outre que le Duc Craven ne soit pas assigné à résidence et jouisse d’une relative liberté de mouvement à Paris.

Cardinal, pour l’AAP
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Situation tendue en Flandres (sept 54)
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